top of page

De l'intérêt de dessiner sans crainte en classe.

Episode 2. Croque ton cours.

 

Dans cet épisode, on va parler des avantages qu’offre la possibilité de faire des croquis en classe.

Quand on mentionne le mot dessin, on pense souvent à des matières comme la SVT et aux coupes d’œil afin d’identifier ses différentes parties.
Si on y réfléchit, il ne s’agit en fait que de rendre visuelles ses connaissances.

 

Des études ont démontré que la capacité de mémorisation est deux fois plus importante quand on décide de dessiner les mots à retenir.

Des arguments supplémentaires sont développés dans ce TEdex par Graham Shaw.

https://www.youtube.com/watch?v=gj3ZnKlHqxI&t=2s

Il démontre aussi dans cette vidéo qu’il n’est pas nécessaire de savoir dessiner pour faire ce qu’on appelle des croquis notes ou sketch notes.

 

Quel est le principe du croquis notes ?

 

Il s’agit de représenter un texte ou un cours de manière visuelle en remplaçant ou en illustrant des concepts avec des symboles, des lettres, des mots et des dessins.

Si on est honnête on se doit de reconnaître que l’on ne relit que rarement nos notes après une conférence ou une formation. Elles sont perdues et parfois inutiles.

Je ne pourrai pas couvrir en un seul article tout le processus pour arriver à faire des croquis notes ; cependant des mots simples tel que concentration, répétition et alphabet visuel permettent de comprendre les implications de cette activité.

 

Voici un exemple d’un croquis réalisé pendant une conférence sur les neuro mythes et la mémorisation donnée par Guillaume Laurie.

En jetant un coup d’œil, je me souviens du contenu de la prise de parole sans aucun mal.

 

De la magie ? Et les outils alors?

Souvent quand on discute avec des collègues, la question des outils fait toujours surface comme s’ils étaient un peu magiques et se substituaient entièrement à l’action.

En ce qui concerne ce dessin, c’est un premier dessin fait avec l’application notes native d’ipad et un stylet. C’était d’ailleurs un premier essai.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces notes sont personnelles; personne d'autre ne pourra s'en servir. Intéressant si on se soucie du plagiat en classe.

Sinon, si on veut vraiment un outil sans se ruiner, un bloc de correspondance sans lignes A5 et des stylos papermate qui glissent bien. Après, on peut faire comme moi et piquer la trousse de crayons de ses enfants. (je sais c’est pas bien)

Et on est libre de dessiner quand et où on veut sans se préoccuper du wifi.

En application, les payantes sont les meilleures, mais pour un débutant on peut télécharger l'application Tayasui sketches les yeux fermés.

On peut aussi se lancer dans Adobe Draw.

Utilité ?

Ca permet d’écouter autrement, de laisser du temps, et de se laisser guider au fil des répétitions qu’un conférencier va forcément faire qui sont salvatrices car elles vous donnent le temps. Les autres vous voyant faire vous jetteront peut être un coup d’œil interrogateur voire critique car le dessin ou le fait de griffonner est plutôt mal vu chez les enseignants.

Etonamment, on ne se focalise pas sur le résultat uniquement mais sur l’organisation du dessin qui peut être horizontale, verticale ou en pop corn. Voir les vidéos de Marie Andrée Ouimet à ce sujet si on est intéressé et que l'accent de la province Québecquoise n'effraie pas.

 

"Je ne sais pas dessiner".

 

Argument classique. Les facilitateurs graphiques dont le métier est d’illustrer les contenus des échanges pour trouver des solutions disent qu’il suffit de savoir tracer les formes classiques et pour le reste de s’entraîner. Créer son alphabet, répéter le traçage des lettres comme au cp. Revivre ces moments, quand les parents se félicitaient de vos gribouillages et que vos dessins étaient encadrés. Peu importe que la maman soit loin de l’original, l’important était qu’on la reconnaisse avec une caractéristique personnelle, par exemple une robe ou de grandes mains ou un large sourire.

Utilisations ?

 

En classe, dans notre grande maîtrise à tout prix, on a tendance à reprendre un élève qui dessine pendant nos cours.

Ils vous regarderont sans doute avec des yeux ronds mais ça vaut le coup d'essayer.

Encourager les élèves à dessiner tout en écoutant est une véritable libération. Pour une raison que j’ignore, l’enseignement des beaux-arts n’est plus qu’une spécialisation au lycée et on ne peut plus dessiner ou encore parler peinture.

En s’appuyant sur leur dessin, la prise de parole est fluide et le moment inoubliable.

La satisfaction de finir quelque chose est positive et engage à continuer.

Que dire de la dictée d’image qui permet de dessiner en écoutant son compère décrire en anglais. Les fous rires sont garantis.

 

Si on n’ose pas se lancer, on peut lancer le défi d https://quickdraw.withgoogle.com/  qui transforme les gribouillages en beaux dessins.  Ou encore dessiner en quelques traits pour battre la machine grâce à https://www.autodraw.com/

 

Les résultats ?

 

Un investissement sur le long terme mais les réactions sont positives car on laisse un peu de liberté et de temps aux élèves qui sont souvent pressés dans leur journée de cours.

On peut écouter différemment et garder une trace illustrée d’un cours en particulier.

On se lance le défi que notre dessin anodin sera beau à regarder à la fin. On se lance après dans un cahier de dessins qui nous renvoie vers l'enfance et qui raconte notre histoire.

Merci d’avoir écouté cet épisode et à bientôt pour le cahier augmenté.

bottom of page