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Photo du rédacteurAmélie Silvert

La course à l'échalote de la nouvelle technologie.

Pas un matin sans lire le condensé de liens que me propose http://www.scoop.it/ .

Pas un matin sans lire un article sur la technologie à l’école et à son intégration utile ou pas.

Pas un matin sans inventer un nouveau scénario pour utiliser une nouvelle app en classe.

Et le soir ?

Pas un soir sans réfléchir si j’ai bien fait d’intégrer cette nouvelle app dans mon cours.

Pas un soir sans me demander si mes élèves ont pris du plaisir et appris quelque chose.

Pas un soir sans revenir sur les bons et mauvais côtés de mes cours.

En général, faire cours c’est comme préparer un bon repas, du moins on le souhaite.

On cherche des recettes, choisit les légumes de saison, fait ses courses, prépare le plat, décore la table et ensuite interroge les convives sur leur ressenti.

Alors, pourquoi toujours chercher du nouveau, du brillant, du bluffant ? Qu’est ce qui nous pousse à rescooper ?

Parce qu’on apprend tous les jours…

Je me suis toujours interrogée sur le bienfondé de cette surenchère de la nouveauté. Ce mouvement participe en fait à la volonté de s’améliorer, à la joie et au dynamisme qu’apporte la perspective de partager son enthousiasme pour une nouvelle activité.

C’est la démarche qui est louable, pas l’app qui est remarquable.

Le vecteur, le transmetteur c’est vous. En général, cette joie est contagieuse et gagne vos élèves.

Une fois que l’idée est lancée, on laisse les élèves s’en emparer et vous épater avec ce qu’ils peuvent en faire.

  • Et pendant ce temps-là en formation.

Les stages qui concernent la technologie regroupent des gens de tous les niveaux qui sont pleins de bonne volonté et qui veulent aussi apprendre. Ils pensent aussi qu’une app magique les attend et leur permettra d’insuffler à leur cours ce petit goût d’y revenir.

On espère, les yeux grands ouverts rivés sur le Geek Grand Formateur pétri de jargon et d’habitudes Web 2 que la formation débouchera sur du concret.

Alors, qu’est-ce qu’on va faire avec ces tablettes connectées, monstres de technologie, ces cadeaux du conseil régional, ces Rolls Royce au moteur déchainé ?

Des livres et des magazines.

Génial les apps d’ailleurs : https://flipboard.com/ un compacteur de magazines en ligne qui permet un travail ciblé dans une matière ou exhaustif sur un sujet ou une personnalité.

Et Book creator (payant dans certains stores et gratuits dans d’autres ?) qui permet le travail collaboratif et la publication d’un livre interactif.

Si. Il était génial notre formateur, bouillonnant d’idées, pétillant d’innovation mais quand il a affaire à des profs de toutes disciplines, il se sent obligé de valider l’utilisation de ces petits bolides par la création de choses que l’on connaît déjà.

Il faut du support écrit sinon les tablettes seront reléguées dans l’armoire du rez-de-chaussée pour laquelle il faut au moins 3 clefs.

Pourquoi vouloir à toute fin faire écrire les élèves sur les tablettes ?

Quand on offre une tablette à nos enfants, on s’attend à ce qu’ils fassent du traitement de textes ?

Non ils vont jouer, chercher des infos sur le net, regarder des vidéos, écouter de la musique et se connecter sur les réseaux sociaux.

Si on résume : une tablette c’est un outil de recherches, de visionnage et de partage.

Alors en classe, on va s’en servir comme d’un PC.

Deux gros écueils : La connectivité et le contrôle.

L’air de rien c’est un bel oxymore. On ne peut pas contrôler les connexions de 15 tablettes en classe à soi tout seul.

Alors, il faut un ingrédient magique : la confiance. Sans doute accompagné d’un contrat signé et d’un rappel de la déontologie sur Internet à l’école et ne pas hésiter à sanctionner en cas de manquement.

Et aussi la punition est simple : plus de tablette.

On ajoute aussi un scénario créatif. Il faut demander aux élèves de créer quelque chose qui ne soit pas forcément écrit. Parler d’une photo, échanger une musique, faire découvrir une vidéo.

  • Facile de critiquer. Des propositions ?

En classe d’Anglais, se servir de https://education.skype.com/ en conversations individuelles avec les correspondants. De http://www.google.com/forms/about/ et de l’Ent pour poster ses réponses aux questions préparées.

Quand même en ligne, cet outil puissant permet une connexion individuelle et nominative et un travail collaboratif sur autant de documents que l’on veut et avec tous les élèves de la classe.

De https://getkahoot.com/ ou de http://quizizz.com/ pour une partie warm up/test en début d’heure.

De https://sketch.io/sketchpad/ pour dessiner en collaboration.

Si possible d’utiliser une Chrome Cast connectée pour projeter l’écran d’un élève pour faire voir aux autres. Merci Ghislain Dominé du CRDP de Lille pour la super info.

Répondre à un questionnaire en ligne individuel sur Google Forms posté sur l’ent.

Mettre en commun ses réponses sur https://todaysmeet.com/ sur une question posée à la classe

Voter en direct https://www.sli.do/

Présenter en direct son cours https://slides.com/ sur les tablettes des élèves. Super quand on fait cours dans une classe immense.

Sans oublier https://presefy.com/#/landing qui permet de diffuser le contenu de votre PC sur les Tablettes à l’aide d’une adresse.

On n’oublie pas tout ce qui permet de faire des reportages photos, vidéo ou audio.

dans toutes les matières.

On peut aussi faire un travail différentié avec ces QR codes en intégrant un code différent sur la feuille de l’élève : une vidéo d’aide pour l’un, ou une activité d’approfondissement pour l’autre.

Enfin pourquoi pas faire entrer la réalité Augmentée en classe avec http://www.aurasma.com/ et faire parler les élèves à partir d’une photo. Un exemple ici : https://vimeo.com/44303473

On peut tout imaginer. Il n’y a de limites que notre imagination et l’envie des élèves de créer.

Bien sûr il faudra du temps… « all good things to those who wait”.

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