Le travail en classe de langues peut être très varié. Du cours traditionnel, présentation, prise de notes apprentissage, restitution, du travail en groupes, en lecture en échanges…
Et puis une découverte récente, bête comme chou, les élèves ne peuvent pas travailler 100% du temps, on oublie les 6 autres heures de cours qu’ils ont dans la journée.
Du coup, après la séance de deux heures de travail différencie décrit ici, il fallait prévoir un moment d’échange.
Comment les groupes ont été faits? Par capacité de travail en autonomie et en niveau langagier.
J’ai fait en sorte par exemple de séparer des bonnes amies pour qu’elles puissent se présenter mutuellement leurs lectures. Séparer pour mieux réunir en quelque sorte.
Donc l’idée du poker player party time. Le plateau et les jetons de poker c’est juste pour la décoration. C’est pour ritualiser l’interaction.
Organisation :
1. Consignes : les élèves savent qu’ils doivent noter ce que les autres ont appris.
2. Matériel : feuille de questions assimilable à une feuille de route ou plan de travail ci-dessous.
3. Des élèves mobiles :) .
4. Une heure de cours pour finir la tâche demandée.
Résultats.
Mon objectif : l’interaction en anglais de plus de 1m30, pour le niveau B1. Donc j'attends plus, de B1 vers B2.
Ca a marché parce que les élèves de seconde euro ont intégré le fait que de parler anglais en autonomie était un vrai plus. Un élève de section internationale a fait travailler un de ses camarades pendant plus de 30 minutes.
J’ai enregistré les productions des élèves. Les élèves ont 14 et 15 ans.
Elles ont gagné la partie avec 700 dollars.
Ensuite, comme l’heure n’est pas extensible, j’ai demandé aux 5 élèves qui avaient travaillé en autonomie d’interviewer leurs camarades et de leur donner des jetons selon la qualité de leurs performances.
Bilan de la séance.
D’avoir vu les élèves, à 85% avoir intégré l’utilité d’interagir sans pilotage a été une grande satisfaction.
2 élèves sur 24 n’ont pas joué le jeu et ont échangé entre eux.
Tout le monde a pris connaissance du travail des autres ; les liens se retissent, ils partagent, car je les avais volontairement séparés.
Ils ont compris le but de l’activité et se laissent guider avec confiance.
Ils recherchent le contact et veulent venir me parler. Ils veulent retrouver pour la plupart les ailes de leur prof-maman poule.
J’ai ramassé leurs travaux. Ils ont tous fait de la production écrite et un bilan de leurs apprentissages.
Voici l’exemple de l’élève en interaction pendant plus de 25 minutes.
